Jour après jour

Mes chères filles,

Ce n’est pas toujours facile d’avancer. Mon côté rationnel et cartésien cherche constamment des réponses, ce qui est en quelque sorte une manière d’essayer de contrôler ce qui ne l’est pas. Et ce n’est pas bon, car cela génère de la frustration.

Hier a été une journée particulièrement difficile, le “saudade” a fait mal. En fait, “saudade” n’est pas un mot qui a une traduction correcte dans d’autres langues. “Saudade” est quelque chose de bien plus intense que “manquant”. Hier, je crois même que je me sentais “banzo”. Et à son tour, “banzo” est un autre mot qui n’a pas de traduction exacte en français. “Banzo” est une sorte de mélancolie qui survient lorsque la “saudade” est très intense. Souvent, le « banzo » entraîne une perte d’énergie vitale.

Hier, c’était vraiment une journée difficile. J’ai perdu mon équilibre émotionnel, je suis devenue trop sensible et je me suis exposée. À la fin de la nuit, je me suis retrouvé avec une céphalée en grappe au côté gauche. La littérature indique que les céphalées en grappe sont la pire douleur qui soit. Il n’y a pas de cause clinique, elle est purement psychosomatique, et dans mon cas, c’est le sentiment de frustration qui provoque cette douleur.

Selon la médecine néo-germanique, le côté gauche représente le côté féminin du corps, on peut donc conclure d’où vient cette frustration. Toujours selon la médecine néo-germanique, lorsque l’on refoule trop ses émotions, le corps va réagir par des problèmes gastro-intestinaux. Et c’est aussi ce qui m’arrive.

Au début de l’année, je suis allé chez le médecin à cause d’un mal de ventre et j’ai fini par découvrir un problème au niveau des intestins. J’ai déjà subi 3 interventions, la dernière datant du mois dernier, et aucune n’a abouti. Je tenterai une quatrième fois, avec le plus grand spécialiste du Brésil à São Paulo, le mois prochain.

En d’autres termes, la répression de ces émotions m’a causé un problème au niveau de mes intestins, et la frustration de garder ces émotions à l’intérieur me donne ce mal de tête infernal.

J’ai fini par aller à l’hôpital ce matin, car tous les analgésiques que j’ai pris à la maison n’ont pas aidé. Le problème est que même en allant à l’hôpital, la douleur persiste jusqu’à ce moment, alors que je vous écris… et c’est exactement pour cela que je suis venu écrire – pour exprimer ma douleur, et voir si elle disparaîtrait, même si pour une brève période.

Oui, j’avance, mais ces derniers jours n’ont pas été faciles. J’essaie de garder le souvenir de t’avoir touché. Je me souviens que parfois il suffisait de toucher un seul de tes doigts et je débordais déjà d’énergie vitale ! Pouvoir travailler avec un de vos vêtements à côté de mon corps était indescriptible.

Les Alphas traînent avec les Alphas, et c’est vraiment difficile de savoir qu’une partie de moi traîne avec les Omegas.

Il y a des moments où seule une foi inébranlable combinée à mon obstination me maintient debout… hier a été vraiment une journée difficile.

José Cláudio Netto Motta Júnior Fier papa de 3 filles

La valeur des choses ne réside pas dans leur durée, mais dans l’intensité avec laquelle elles se produisent. C’est pourquoi il existe des moments inoubliables, des choses inexplicables et des personnes incomparables.” – Fernando Pessoa

C’est logique:

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